Clenardo
Allí, con ayuda de un "esclavo moro", obtuvo una primera aproximación a la relación que deseaba con la lengua árabe hablada.El lema latino que le celebra en una estatua de su ciudad natal dice: Verbo non gladio gentes Arabas convertere ad Christianam fidem nisus est ("Con la palabra, no con la espada, se esforzó por convertir a las gentes árabes a la cristiana fe").Le docte Clenard eut quelque peine a quitter son estude pour suivre un train de vie si contraire a son humeur Flamande, sincere et incapaible des déguisements de la Cour (...) "...l'estude se reffroidissant a mesure qu'on s'échauffe à l'adquisition de richesses (...) apprendre dans un pelegrinage continuel que le Ciel est nostre veritable patrie (...) riche ou pauvre, parmy les Estrangers ou chez luy, il luy fist la grace de vivre dans l'innocence et de ne pas violer la suffisance evangelique [il la nomme ἀυταρχυαγ -sic, quizá αὐτάρκεια autarquía-] par les mouvements qui porten la nature à la corruption et au vice".[29]Nicolás Antonio le reservó una entrada entre los escritores españoles en su Bibliotheca Hispana nova (1696): Feijoo, en su Teatro crítico universal (1726), recoge una breve referencia a este autor, basada en la comparación de diversas fuentes:Nam quod praedicti filii ex Gosvintha non sint, ex eo patet, quod Joannes Abbas, temporis illius scriptor, affirmat Leovigildum filio majori Hermenegildo et uxorenz et regni partem ad regnandum dedisse aneo regni sui undecimo, quo tempore ille, si ex Gosvintha natus esset, ut plurimum decem natum annos, non matrimonio nec regno maturus esse poterat, atque hoc ita esse postea clarius constabit.Braulii vero, de quo in quinto concilio toletano dicemus, cum D. Isidori meminit, nihil tamen addit unde fratem ipsius fuisse colligamus.Sed nec ipse Braulius, sive Braulio in iis, quae Viris Illustribus divi Isidori, de ipso D. Isidoro, addidit, ullant bujus rei mentionem facit, neque ego arbitror illius fratrem fuisse, sed amicum plus quam fraterna charitate coniunctum.(...) Voici [écrit-il en parlant du psautier de Nébio] comment je m'y suis pris, et apprenez ainsi ce que les Grecs entendaient par une éducation autodidactique.Je n'ai encore vu de ma vie une lettre d'arabe, et je pourrais être comparé à Mahomet dont on fait ce conte, c'est-à-dire cette histoire très véridique : L'ange Gabriel descendit vers, lui, et tenant ouvert le Coran qu'il avait apporté du ciel, il lui commanda de le lire.Si je suis tout autrement fin que lui, il faut lui pardonner, il n'avait point vu le psautier de Nébio, ce bien-heureux psautier qui m'a servi d'ouverture à l'étude de l'arabe.Si, par exemple, l'hébreu dit: Salemo, Mosé, ils écrivent, en chaldéen, Sélomé, Mosé, et non, comme les Grecs, Salomon, Mosès, Ils n'usent pas non plus de ces tropes si communs parmi diverses nations.Car, pour ne parler que de la Flandre et du Brabant, on y affecte une certaine aphérèse, en coupant, sans façon, la tête aux mots Johannes, Jacobus, Bartholomaeus, dont on fait Hennen, Coppen, Meeus, métamorphose de noms qui ne se rencontre pas dans la traduction chaldéenne.Il ne me vint pas à l'esprit qu'elle pût être fort désespérante dans l'arabe, parce que je soupçonnais que cette langue s'écrivait à peu près comme l'hébreu, et qu'on la lisait également de droite à gauche, chose dont je n'étais pas sûr, tant, malgré ma grande curiosité, était grande mon ignorance.Ainsi, pendant qu'un écolier commence ordinairement par des principes fixes, je ne débutais point par apprendre la vraie prononciation et l'alphabet; mais, marchant de conjecture en conjecture, je me mis à la découverte des caractères arabes.L'heureux pays que la Touraine et toutes ces belles provinces qui s'étendent jusqu'aux Pyrénées !En traversant les Cantabres, j'ai bien senti la vérité de cet adage vulgaire qu'en France, bon gré mal gré, on dépense son argent et qu'en Espagne on ne pourrait se procurer ce plaisir.Néanmoins, dans le désir extrême de voir, je me fais aux mœurs portugaises.Je trouve quelques hommes qui sont venus s'établir ici au temps du roi Emmanuel.pour ceux-là, ce sont des citoyens du monde; avec eux, on ne croit jamais être hors de sa patrie.on accouple ici ces malheureux, hommes et femmes, comme on accouple les pigeons de notre patrie; ils peuplent d'une manière incroyable, et l'on trouve des pépinières d'esclaves dans toutes les maisons.Quand pourrai-je revoir mon cher Latomus, notre bon abbé Blosius, vous embrasser tous, ingrats, qui oubliez peut-être le pauvre Clénard, relégué au bout du monde, tandis que vous devriez tomber aux genoux d'un des plus brillants seigneurs des rives du Tage?(...) Voulant faire un essai de l'intelligence des enfants, j'entrepris d'enseigner publiquement quelques marmots tellement étrangers à la langue latine qu'ils n'en avaient jamais ouï une syllabe.Du reste, je me gardais bien d'offrir à mes jeunes élèves rien qui pût leur causer le moindre dégoût; ce n'était pas par antiphrase que mon école se nommait "ludus", attendu que je m'y jouais véritablement... J'avais trois esclaves... Tant s'en faut que ce fussent de profonds grammairiens; seulement, ils avaient contracté chez moi l'habitude de me comprendre quand je parlais latin et de me répondre dans cet idiome, encore qu'ils péchassent contre les règles de Priscien.Je les menais dans ma classe, je les faisais dialoguer devant mes élèves et causer d'une multitude de sujets ; mon auditoire ne perdait pas une parole et regardait comme un prodige un Africain parlant latin.Pendant ce temps-là, j'exprimais la chose du geste, car j'avais bien résolu d'éviter la solennité, le faste dans l'enseignement, et de ne rien préparer d'avance : tout ce qui s'offrait à moi servait de texte à mes leçons.(...) Grand fut l'étonnement de ces hommes, écrivait [il à Latomus, lors] qu'ils entendirent un Flamand citer des fragments du Coran et parler leur langue plus correctement qu'eux-mêmes, parce que je l'avais apprise dans les livres.Le fait merveilleux d'un Flamand lisant, ecrivant et parlant l'arabe, me valut un tel concours de visiteurs que j'en fus importuné outre mesure.